Actions au top, faute d’alternative
Ex-cep-tion-nel ! Le millésime 2019 restera certainement gravé dans les mémoires comme une année extraordinairement bonne pour les actions. Les hausses ont atteint entre 25 et 30% au sein des plus grandes places boursières.
En Suisse, l’indice phare SMI, qui regroupe les 20 principales valeurs du pays, se classe parmi les marchés les plus prolifiques. En effet, l’an dernier, l’indice helvétique a progressé de 30,16% et signe ainsi sa meilleure performance depuis 2005.
Dans le contexte du conflit commercial latent, des discussions parfois chaotiques sur le Brexit et du ralentissement de la croissance de l'économie mondiale, ces résultats sont remarquables. Soyons honnêtes, la réalité a dépassé les prévisions. Ainsi, l’optimisme prudent du début d’année a été balayé par une bourrasque ascendante.
Baisse des taux profitable
Pour comprendre ce phénomène climato-boursier, il faut s’intéresser aux banques centrales. Le cycle de baisse de taux mené par ces dernières, la Réserve fédérale américaine (Fed) en tête avec ses trois baisses, aura apporté une impulsion décisive aux marchés boursiers. En effet, cette politique a notamment fait chuter les rendements obligataires à des niveaux plancher, voire négatifs. Cela a donc encore accru l'attractivité relative des marchés actions, et pour beaucoup d’investisseurs l’argument baptisé «TINA », de l’anglais «There is no alternative», est devenu plus vrai que jamais.
Marchés boursiers ascensionnels
A ce stade, et compte tenu de la forte poussée des actions l’an dernier, certains investisseurs se demandent si de nouvelles hausses de prix sont encore possibles en 2020. La récente amélioration des perspectives économiques, le cessez-le feu dans le différend commercial et, selon toute vraisemblance, la poursuite de la politique monétaire accommodante des principales banques centrales devraient continuer d’offrir un bon soutien aux actions cette année. Ceci, associé au fait que les bénéfices des entreprises devraient croître d’environ 8% sur l’exercice, suggère que les marchés boursiers pourraient poursuivre leur ascension. Toutefois, le rythme devrait être plus modeste.
Une version de cet article est parue dans Arcinfo.