Les Etats-Unis, seuls au monde
Le contraste de performance entre les marchés boursiers continue de s’accentuer en novembre. Avec un gain de plus de 5%, l’indice S&P500 américain a de nouveau écrasé la concurrence.
Les autres places boursières ont de la peine à suivre le rythme, en partie parce que les gains des Etats-Unis se sont faits contre ceux du reste du monde. En effet, ce que l'on appelle le «Trump Trade» se concentre sur le marché intérieur et est censé être défavorable aux autres économies.
Cette rotation en faveur des actifs américains illustre l’exceptionnalisme américain, encore renforcé depuis l’élection de Trump. L’économie se porte bien, avec une activité à son plus haut niveau depuis deux ans, selon l’indice PMI. La consommation ne faiblit pas. De plus, le taux d’épargne n’a pas baissé autant que prévu, laissant penser que les consommateurs restent dans une situation relativement confortable.
Un programme offensif mais favorable
Par ailleurs, la victoire du républicain a le mérite de la clarté pour une administration résolue à imprégner sa marque tant sur les volets économiques, fiscaux que sur le commerce extérieur et la souveraineté énergétique. Les nominations aux postes clés ont déjà envoyé le signal d’un gouvernement prompt à appliquer son programme offensif. Tout indique que la croissance américaine, déjà robuste, pourrait se maintenir plus longtemps que ne le prévoit le consensus.
Les entreprises bénéficient d’un leadership clair au niveau technologique ainsi que du programme économique favorable du nouveau président, soutenues entre autre par les perspectives d’un assouplissement réglementaire et d’une baisse du taux d’imposition. Enfin, la mise en place de droits de douane pourrait pousser les groupes étrangers à relocaliser leurs sites de production aux Etats-Unis. Un nouveau cycle de restockage pourrait également avoir lieu dans le pays, avant une potentielle mise en place de droits de douane.
Cela dit, à court terme, le marché américain, juché sur des multiples aériens, sera confronté aux incertitudes de l'agenda de Donald Trump. Cela signifie probablement qu'une certaine «digestion» sera nécessaire. Au-delà de cette phase volatile, les perspectives paraissent positives.