Résultats semestriels en forte hausse
La Banque Cantonale Neuchâteloise réalise son meilleur résultat opérationnel durant le premier semestre 2023. Il atteint CHF 44 millions, en progression de 45,7% par rapport à la même période de l'année passée. Après une attribution de CHF 19,8 millions à la réserve pour risques bancaires généraux, le bénéfice s'élève à CHF 24,2 millions, en augmentation de 20,6%.
Le positionnement de la banque soutient positivement les résultats, qui profitent également d’une bonne conjoncture au niveau des risques de contreparties. L’activité boursière est quant à elle moins soutenue, principalement en raison des incertitudes qui planent sur les marchés financiers. Bien que progressant à un rythme plus faible qu’escompté, les charges d’exploitation sont en augmentation. Ces bons résultats intermédiaires permettent de projeter un résultat d’exercice en hausse, qui profite à l’ensemble de la population à travers les versements annuels effectués en faveur de l’Etat, ainsi qu’à travers les nombreux évènements que la banque soutient.
Semestre marqué par la hausse des taux
Les anticipations formulées en fin d’exercice passé se sont révélées exactes et peu d’éléments inattendus ont marqué le premier semestre. Au niveau mondial, l’activité économique a ralenti, mais cela a, pour l’instant, eu relativement peu d’impact sur notre pays et c’est particulièrement vrai pour les entreprises neuchâteloises orientées vers l’exportation. Les augmentations de prix liées à l’énergie et aux difficultés d’approvisionnement sont passées au second plan, alors que la pénurie de main-d'œuvre continue de toucher un grand nombre de secteurs d’activité. Le taux de chômage cantonal se situe en juillet à 2,5%, en recul de 0,4% sur une année. Bien qu’attendues, les hausses successives des taux directeurs de la Banque Nationale Suisse (BNS) auront eu l’impact le plus significatif sur les activités de la banque et ses résultats.
Dans le sillage de la Réserve fédérale américaine et de la Banque Centrale Européenne, la BNS a augmenté ses taux de 0,5% en mars, puis de 0,25% en juin. Même si cette dernière reste prudente pour les mois à venir, ces mesures ont permis à l’indice des prix à la consommation de baisser de 0,1% en juillet, par rapport au mois précédent. La hausse des prix est de 1,6% sur les 12 derniers mois. La force du franc protège toujours, en partie, l’économie helvétique d’un renchérissement plus marqué que dans les pays constituant les principaux partenaires commerciaux de la Suisse.
Conséquences sur le marché immobilier
La hausse généralisée des taux a des conséquences perceptibles sur le marché immobilier. Malgré une offre limitée, les prix se sont stabilisés, voire dans certains cas ont enregistré une légère baisse. Le taux d’intérêt de référence pour la fixation des loyers est lui aussi orienté à la hausse et il impactera les locataires durant le second semestre. Autre conséquence notable, la sortie des taux d’intérêt négatifs offre aux investisseurs de nouvelles alternatives de placement présentant un profil de risque différent de celui des actions.