Qu'est-ce que le greenwashing ?
C’est un phénomène aujourd’hui incontournable, alors que les préoccupations environnementales de la population se renforcent. Le client est prêt à payer davantage pour la durabilité ; les entreprises et les marques l’ont bien compris. Certaines accomplissent de réels progrès pour rendre leurs activités plus respectueuses de l’environnement. Mais d’autres tentent de cultiver une image faussement éco-responsable pour convaincre le public que leur démarche est durable et écouler davantage de produits, parfois à des prix majorés sous couvert d’écologie. C’est ce procédé marketing qu’on appelle greenwashing.
Concrètement, quelle forme ça peut prendre ?
Ça peut prendre la forme de publicités, de déclarations marketing ou d’autres types de communication qui suggèrent que l’entreprise prend des mesures positives pour l’environnement alors que ce n’est pas le cas en réalité. Par exemple une marque peut utiliser des emballages verts pour suggérer que ses produits sont éco-responsables, même si l’emballage n’est pas recyclable et ou si le produit lui-même n’est pas écologique.
Et c’est aussi le cas dans le milieu de la finance ?
Le secteur n’y échappe pas. La prise de conscience relative aux responsabilités écologiques, sociales et éthiques est croissante, et les investisseurs sont de plus en plus nombreux à non seulement vouloir comprendre les conséquences de leurs placements, mais aussi à vouloir y prendre part activement en s’assurant que leur patrimoine sera investi de manière aussi responsable que possible. Et si possible sans avoir à faire de concessions sur leurs perspectives de rendement. Mais là aussi, certaines entreprises financières prétendent avoir des pratiques écologiques alors qu’elles soutiennent en fait des entreprises polluantes, ou alors certains fonds d’investissement prétendent financer des projets durables alors qu’ils incluent en réalité des entreprises qui ont un impact négatif sur l’environnement.
Alors comment s’assurer que les placements soient réellement durables ?
Il y a de nombreux labels, normes et critères d’évaluation en matière de durabilité, et ce n’est pas évident de s’y retrouver. Avant tout, il ne faut pas se fier uniquement aux déclarations marketing de l’entreprise, mais chercher des preuves concrètes de ses actions. Par exemple des rapports environnementaux (en cours d'élaboration à la BCN) ou une politique de durabilité qui fournissent des détails sur ses actions en matière d’écologie, et qui permettent d’évaluer ses performances environnementales. On peut aussi vérifier que la marque est impliquée dans des programmes de certification ou de labellisation environnementale reconnus, et chercher des preuves tangibles qu’elle prend des mesures concrètes pour réduire son impact environnemental.
Au final, même les particuliers les plus modestes sont en droit de se soucier de la manière dont leur argent est investi. Les établissements financiers reconnus proposent en général un ensemble de produits standardisés qui suivent les normes en matière d’environnement et proposent un accompagnement en fonction des envies et des intérêts de chacun. Il ne faut pas hésiter à solliciter un rendez-vous avec un(e) conseiller(ère) BCN.
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Article écrit par RTN et issu de la chronique "Soyons cash", l'émission qui répond à vos questions d'argent lancée en collaboration avec la BCN. Diffusée chaque mardi à 10h34 sur les ondes, les sujets sont également disponibles sur rtn.ch (Emissions - Les chroniques - Soyons cash).