Une économie toujours résiliente
Les dernières données macroéconomiques publiées aux Etats-Unis confirment le bon état de forme de l’économie. La production industrielle, les ventes au détail, les créations d’emplois et les salaires réels sont particulièrement scrutés par le National Bureau of Economic Research pour mesurer l’état de santé de l’économie américaine. Pour le moment, aucun de ces indicateurs ne montre des signes préoccupants.
Historiquement, une récession intervient lorsque ces quatre métriques sont en territoire de contraction. Les derniers chiffres des ventes au détail et de production industrielle signalent plutôt un rebond de l’activité économique. Le récent ralentissement observé des créations d’emplois ne pourrait être que passager. De même que la croissance des salaires bruts a décéléré plus lentement que l’inflation, donnant ainsi un pouvoir d’achat accru au consommateur américain. Ceci s’est reflété dans les dernières ventes au détail qui sont ressorties à un niveau plus élevé qu’escompté par les marchés.
Activité économique robuste
Par ailleurs, l’indice des directeurs d’achat tous secteurs confondus reste solidement en zone d’expansion. Cela laisse présager une activité économique robuste pour les prochaines semaines, comme le confirme l’indicateur GDPNow de la Fed d’Atlanta qui prédit une croissance de 2,9% pour le troisième trimestre. En Europe, les indicateurs économiques sont moins reluisants et, hormis le Royaume Uni, les indices des directeurs d’achat composite ne montrent toujours pas de signe de reprise.
Du point de vue monétaire, les récentes baisses de taux entrevues des deux côtés de l’Atlantique devraient continuer de soutenir les marchés financiers ces prochains temps. De plus, la banque centrale chinoise a assoupli sa politique monétaire en baissant son taux d’intérêt directeur et a réduit le taux de réserves obligatoires pour les grandes banques afin de relancer son économie.
En conclusion, le risque d’une récession mondiale ne semble toujours pas être à l’ordre du jour et les excès de liquidités apportés par les banques centrales devraient continuer à soutenir les actifs risqués. Même si à court terme et après un impressionnant rallye, les marchés pourraient décider de prendre une pause en octobre.
Une version de cet article est parue dans Arcinfo.