Un dernier mois volatil pour une année boursière forte
Après un rallye spectaculaire au mois de novembre, les bourses ont repris leur souffle en décembre.
La liquidité aura à nouveau joué un rôle prépondérant dans l’excellent comportement des bourses en 2024, d’un point de vue monétaire et fiscal. Les baisses combinées de taux d’intérêt de la part des principales banques centrales ainsi que les dépenses toujours pharaoniques des gouvernements ont créé cet excès de liquidité qui a trouvé son chemin dans les actifs financiers.
L’économie de l’Oncle Sam continue de se montrer résiliente avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) attendue autour de 3% pour le 4e trimestre 2024. Par ailleurs, l’inflation continue de refluer en novembre avec un indice des prix de la consommation personnelle des ménages (PCE) atteignant 2,4% en rythme annuel. Le marché du travail reste solide avec la création de 200'000 emplois en novembre et les salaires horaires ont même légèrement augmenté. Le pouvoir d’achat du consommateur américain s’est par conséquent amélioré et cela s’est reflété dans les dernières ventes au détail qui se sont appréciées de 0,7% sur un mois.
Contraction en Europe
L’économie européenne continue d’évoluer en territoire de contraction, pénalisée par la contre-performance de ses deux économies principales que sont l’Allemagne et la France. La première, dont les exportations représentent 50% du PIB, souffre du déclin de son industrie automobile. De plus, elle ne peut recourir à l’endettement pour relancer sa croissance, bloquée par sa constitution qui autorise seulement un déficit structurel de 0,35% de la richesse nationale. Quant à la France, l’instabilité politique conjuguée à un déficit massif plombe l’activité économique et fait augmenter le nombre de faillites dans l’Hexagone.
Enfin, la Banque Nationale Suisse a réduit son taux d’intérêt directeur de 50 points de base pour le porter à 0,5%, son plus bas niveau depuis novembre 2022. L’institut a justifié cette décision par une faible inflation hors alimentation et énergie (0,7% sur un an en novembre) et afin de contrecarrer la force du franc.
Une version de cet article est paru dans Arcinfo.