Où sont passés les candidates et candidats?
La 16e étude sur le PIB romand a été publiée ce lundi par les six banques cantonales romandes en collaboration avec le Forum des 100 du quotidien Le Temps. Cette publication met notamment en exergue les difficultés actuelles que rencontrent les entreprises pour recruter du personnel.
Après un fort rebond en 2021, la conjoncture mondiale a de nouveau été freinée en 2022 avec notamment le début du conflit ukrainien, la crise de l’énergie et l’envolée de l’inflation. Malgré cette détérioration, la Suisse et la Suisse romande ont relativement bien résisté en affichant une hausse de leur PIB en termes réels de respectivement 2,4% et 2,1%. Les prévisions de croissance pour 2023 sont quant à elles de 1,3%.
En vingt ans, la Suisse romande a augmenté son poids dans l’économie suisse et représente près d’un quart de son économie (24% en 2022 contre 23,2% en 2003).
Le PIB neuchâtelois a progressé de 2,4% l’an dernier
Avec le Jura, Neuchâtel constitue l’un des pôles manufacturiers de la Suisse romande. La nature de son tissu économique le rend sensible aux aléas de la conjoncture mondiale. Représentant 47,4% du PIB cantonal (contre 23,6% dans le PIB romand), le secteur secondaire a beaucoup souffert en 2020 en pleine crise du Covid-19 et a ensuite connu un fort rebond en 2021. Malgré sa sensibilité aux aléas de la conjoncture, le PIB neuchâtelois a progressé de 2,4% en 2022, soit plus que la moyenne romande.
Situation de pénurie de main-d’œuvre
En Suisse, l’Office fédéral de la statistiques (OFS) recensait plus de 120'000 postes vacants en juin 2023, soit 2,2% du total des emplois, alors que le taux de chômage est au plus bas depuis 20 ans (2% en Suisse et 3% en Suisse romande en septembre 2023). Avec 2,6%, le taux de chômage neuchâtelois est légèrement inférieur à la moyenne romande.
Le secteur secondaire est plus touché que le tertiaire, la fabrication de produits électroniques et l’horlogerie affichant le taux le plus élevé avec 4% de places vacantes. Les difficultés de recrutement touchent quatre entreprises sur dix.
Les perspectives démographiques de l’OFS sont peu optimistes, les départs à la retraite des baby-boomers seront de moins en moins compensés par l’arrivée de jeunes gens sur le marché du travail et l’immigration.