Nvidia, la nouvelle locomotive des marchés
Le marché des actions a démarré l’année en fanfare, la plupart des indices franchissant des paliers records. Ce retour d’appétit pour le risque a été principalement alimenté par le secteur technologique et plus particulièrement par les entreprises actives dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Parmi elles, une entreprise sort du lot et se place en figure de proue: Nvidia.
Nvidia est une entreprise spécialisée dans la création de processeurs graphiques. Connue principalement dans les domaines des jeux vidéo et des crypto-monnaies, l’entreprise est devenue pionnière dans le développement de puces destinées à l’intelligence artificielle.
Aujourd’hui, l’entreprise représente plus de 70% des ventes sur le marché des puces d’IA. Son bénéfice net s’est élevé à 14,9 milliards de dollars au premier trimestre 2024, soit une hausse de 628% par rapport à l’année précédente. Ce résultat ahurissant a propulsé le cours de l’action jusqu’à 1'038 dollars, augmentant sa valorisation à près de 2’500 milliards de dollars et faisant d’elle la troisième plus grande capitalisation boursière au monde derrière Microsoft et Apple. A titre d’exemple, Nvidia est, à elle seule, plus grosse que l’ensemble du marché boursier allemand.
En avance sur ses concurrents
Mais qu’est-ce qui a propulsé une entreprise a priori réputée pour ses cartes graphiques au rang de superstar? L’explication se situe dans l’intérêt croissant du grand public pour l’intelligence artificielle. Dans ce domaine, Nvidia est en avance sur l’ensemble de ses concurrents. La quasi-totalité des entreprises technologiques sont tributaires des puces d’IA produites par la multinationale américaine. Selon son co-fondateur et directeur général, Jensen Huang, une nouvelle révolution industrielle a commencé et les prévisions pour l’année à venir sont plus qu’excellentes.
Reste à voir si Nvidia continuera d’incarner durablement ce symbole qui cristallise les espoirs des investisseurs vers une nouvelle ère technologique.
Une version de cet article est parue dans Arcinfo.