Le partage de connaissance est une étape nécessaire pour davantage de RSE
Le manque de ressources financières et de temps à investir. Voilà les freins majeurs pour la mise en œuvre d’actions RSE au sein des entreprises que l’enquête menée conjointement entre la Banque cantonale neuchâteloise (BCN) et la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie (CNCI) a mis en exergue.
De plus, très peu d’entreprises sondées disposent d’un responsable RSE en leur sein. Dans la plupart des cas, c’est la direction ou les ressources administratives qui s’en chargent, souvent avec un sentiment d’isolement dans cette tâche. C’est pourquoi, elles souhaitent être épaulées dans leurs démarches par :
1. des exemples concrets de projets et de bonnes pratiques en entreprise ;
2. une marche à suivre et des étapes-clés ;
3. des échanges et des partages d’expériences.
En se basant sur ces observations, la BCN et la CNCI se sont donc accordées sur l’importance d’offrir aux entreprises neuchâteloises un programme de visites thématiques permettant aux participants de découvrir des projets réalisés, de profiter des expériences d’entreprises déjà engagées dans une démarche de durabilité économique, d’envisager des partenariats et de participer à la création d’une réelle communauté d’intérêt autour de la RSE.
Pourquoi avez-vous décidé d’entamer cette démarche?
Marie-Laure Chapatte, Responsable RSE à la BCN : Nous sommes conscients que la RSE ne constitue pas, pour l’heure, une priorité pour les dirigeantes et les dirigeants d’entreprise. Mais cette thématique va se diffuser petit à petit dans toutes les activités des sociétés et va également, à terme, jouer un rôle dans leur financement. Nous trouvions donc nécessaire de pouvoir nous associer à la CNCI pour engager les entreprises dans la réflexion. Et ceci le plus rapidement possible, pour que les avancées puissent être valorisées comme des opportunités, avant que les contraintes ne l’emportent. A ce stade, la mise en commun des expériences et le partage constituent une étape nécessaire, mais notre ambition reste l’action. Par cette démarche, nous invitons les entreprises du canton à se mettre en mouvement.
Quelle est la suite du projet ?
Florian Németi, Directeur de la CNCI : Tout d’abord, au deuxième semestre 2024, nous allons affiner notre compréhension des besoins concrets et des pratiques des entreprises dans la RSE, grâce à des entretiens ciblés menés sur le terrain. Cela nous fournira du contenu et des contacts précieux, en parallèle de ceux récoltés lors des visites d’entreprises. Ces apports nous permettront, ensuite, de définir les contours de notre plateforme RSE et de constituer la communauté d’intérêt qui en sera la force motrice. Cette plateforme verra le jour dans le courant de 2025. Pour faire avancer la RSE dans les PME, il importe de leur montrer de façon pratique – par l’exemple – ce qui fonctionne et d’expliquer comment cela a été mis en place, en tenant compte aussi des contraintes opérationnelles et financières.
Le programme des visites, articulé autour de six grandes thématiques, débutera au deuxième semestre 2024.
Une version de cet article est parue dans Repères.