Deux salles, deux ambiances
La situation économique mondiale continue de se caractériser par des divergences marquées entre les Etats-Unis et l’Europe. Les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) soulignent la résilience de l’économie américaine soutenue par une consommation intérieure dynamique. Les perspectives de croissance pour 2024 et 2025 ont été révisées à la hausse avec des prévisions de respectivement 2,8% et 2,2%. En revanche, les économies européennes peinent en raison d’une industrie manufacturière affaiblie, notamment en Allemagne.
Cette divergence transatlantique se reflète dans les marchés obligataires où les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ont bondi de plus de 60 points de base depuis les plus bas du mois de septembre. Cette hausse est alimentée par des données économiques solides aux Etats-Unis, mais également par un changement de ton de la Réserve fédérale (Fed) qui pourrait se montrer plus prudente sur les baisses de taux à venir.
Les répercussions de l'élection présidentielle
À cela s’ajoutent les incertitudes liées à l'élection présidentielle du 5 novembre. Les propositions des deux candidats laissent prévoir une augmentation de la dette. Les pressions inflationnistes inciteraient la Fed à maintenir ses taux plus élevés et l'augmentation de l'offre d'obligations pour financer la dette pourrait exercer une pression sur les rendements à long terme des bons du Trésor.
En parallèle, la saison des résultats d’entreprises révèle pour le moment un tableau contrasté. De nombreuses sociétés ont émis des avertissements sur résultats reflétant une prudence croissante face aux incertitudes économiques.
Du côté de l’Asie, la Chine fait face à des défis structurels persistants malgré l’annonce d’un plan de relance qui doit encore faire ses preuves. L’ensemble de ces éléments contribue à renforcer un sentiment de prudence bien que les indicateurs ne signalent pas de récession imminente.
Une version de cet article est parue dans Arcinfo.