A haute altitude, l’air se fait rare!
Après avoir traversé avril en mode consolidation, les marchés boursiers ont repris leur ascension en mai. Le doute a pourtant fait son retour dans l'esprit des investisseurs, en raison de facteurs contradictoires.
D’un côté, les marchés sont soutenus par les bons résultats des sociétés qui ont rassuré sur leur croissance bénéficiaire et offrent des perspectives intéressantes. En Europe, les trois quarts des entreprises ont réussi à surprendre les attentes. Aux Etats-Unis, l’année pourrait se clôturer par une croissance des profits remarquable autour de 8%.
Les données conjoncturelles témoignent toutes d’un regain d’activité en Europe avec des indicateurs avancés qui signalent un renforcement des activités économiques, des nouvelles affaires et de l’emploi. Aux Etats-Unis, même si les indicateurs des dernières semaines indiquent une économie qui lève légèrement le pied, l’estimation de croissance en temps réel de l’antenne de la Fed d’Atlanta se monte encore à 3,6% pour 2024.
Des investisseurs déstabilisés
D’un autre côté, les investisseurs sont déstabilisés face au calendrier de plus en plus incertain quant aux prochaines baisses de taux de la Fed. Les prises de parole de plusieurs de ses responsables ont non seulement signalé que les taux pourraient rester élevés plus longtemps que prévu, mais ont aussi souligné les dissensions entre les membres de la Fed sur la stratégie à suivre. De plus, les derniers chiffres sur le renchérissement ne permettent pas de fermer la boite de Pandore de l’inflation, surtout que la plupart des matières premières, tant agricoles qu’industrielles, affichent un rebond à deux chiffres sur les trois derniers mois.
Finalement, le pire semble passé en Chine. Le gouvernement a annoncé des mesures de soutien de plus de 40 milliards de dollars au secteur immobilier en crise. Ce programme ne réglera pas tous les problèmes à lui seul, mais prouve que le gouvernement va au-delà du secteur exportateur dans sa stratégie de relance. Le FMI a d’ailleurs relevé ses prévisions de croissance pour l’économie chinoise à 5% pour 2024.
Une version de cet article est parue dans Arcinfo.